Instaurées au printemps 2018, les nouvelles dispositions légales en matière de sécurité automobile ont engendré de nombreux changements qu’il est utile de connaître, en tant que propriétaire de véhicule, pour s’assurer la validation de cet examen et la tranquillité d’esprit qui va avec. Voici les modifications qui vous attendent.
Un renforcement général des points de contrôle
Si votre véhicule a été mis en circulation il y a plus de trois ans et six mois, ou s’il s’agit d’un véhicule d’occasion dont le contrôle technique arrive à expiration, vous êtes dans l’obligation, afin de conserver votre autorisation de circuler, de prendre rendez-vous avec un centre agréé par l’Etat qui passera au crible l’ensemble des éléments de sécurité, durant une heure.
Attention, cet examen est à présent plus sévère et rigoureux : 133 points sont désormais soumis à vérification (contre 123 auparavant), le nombre des défaillances à constater grimpe à 600 (contre 450), et on note un total de 450 défauts obligeant à une contre-visite (contre seulement 200 en 2018).
Quelles obligations pour le propriétaire ?
Vous l’aurez compris, la réglementation va dans le sens d’une plus grande exigence. Toute défaillance critique relevée sur votre véhicule (comme un problème de freins ou d’éclairage) impose une réparation sous 24 heures. La défaillance majeure quant à elle (pour de mauvaises suspensions pneumatiques par exemple), laisse un délai de deux mois pour revenir à une situation de conformité : et ces deux derniers cas obligent évidemment à une contre-visite.
Les défaillances mineures ne vous y exposent pas, mais demandent une attention particulière avant de devenir des pannes plus sérieuses : une courroie de distribution mal entretenue expose à une casse moteur pure et simple. L’augmentation des points de contrôle va avec celui du prix de la prestation : il faut compter entre 50 et 100 euros dans la majorité des cas. S’agissant de la contre-visite, elle est généralement facturée entre 10 et 30 euros. Enfin, en contrepartie de ces mesures plus strictes, sachez que le délai avant un prochain contrôle passe désormais à deux ans.
Le cas des véhicules diesel et des fourgons aménagés
Parmi les nombreuses nouvelles mesures figure une attention particulière portée aux normes anti-pollution : l’objectif affiché est d’exclure à terme de la circulation les véhicules les plus polluants (législation contrôlée via les célèbres vignettes Crit’air), et les moteurs diesel sont spécialement visés. A cet effet, on évalue les fumées émises par le véhicule (composition en particules fines, gaz polluants, opacité). Si les seuils dépassent les limites autorisées, il faudra procéder à une mise en conformité, qui peut s’avérer coûteuse.
Si vous êtes le détenteur d’un van, camion ou fourgon aménagés, vous ne pourrez présenter ce dernier au nouveau contrôle technique qu’à la condition d’avoir préalablement rendu votre certificat d’immatriculation conforme à l’appellation VASP (pour : « véhicule automoteur spécialisé de PTAC < ou = à 3,5 tonnes »). Sans cette homologation, vous risquez une réelle déconvenue.
Comment bien se préparer ?
Nous l’avons vu, vous avez tout intérêt, en tant que propriétaire, à assurer un entretien régulier de votre véhicule pour vous prémunir des mauvaises surprises : de nombreux garages proposent aujourd’hui des forfaits dits de « pré contrôle », vérifiant le bon fonctionnement et l’état général mécanique, dispensant des conseils pour l'entretien de votre voiture. Profitez-en pour gagner en sérénité. Certains se chargent même à votre place de présenter le véhicule au contrôle, un vrai plus dont vous auriez tort de vous passer.