Au Canada, l’utilisation des voitures électriques apparaît comme naturelle. Le pays, produisant une quantité astronomique d’énergie provenant principalement des barrages hydroélectrique, cherche à réduire son empreinte de carbone via l’électrification du transport. Au Québec, notamment, ce cheval de bataille devient de plus en plus important pour la classe politique.
D’un autre côté, il faut dire que les voitures électriques suscitent encore aujourd’hui plusieurs interrogations au sein de la population. Tout d’abord, on dit que celles-ci sont beaucoup trop dispendieuses à l’achat et que les économies générées par l’indépendance à l’essence de réussissent pas à rendre l’investissement rentable. De plus, l’autonomie reste à l’heure actuelle encore assez marginale, empêchant les longues distances parcourues par les automobilistes en une seule journée.
Tesla, un des leaders dans le domaine des voitures électriques, a toutefois décidé qu’il était possible de régler la question de l’autonomie. Principalement installé dans en Californie et autour de New York à l’heure actuelle, le réseau a pour but de relier les grandes villes d’Amérique du Nord afin qu’on puisse recharger une voiture électrique dans un temps record : on parlerait d’une charge de 50% en seulement 20 minutes ! Les consommateurs pourraient alors s’arrêter à un restaurant ou dans un café et repartir suite à leur repas.
Prochaine étape : l’axe Montréal-Toronto
Il apparaît surprenant que le Canada bénéficie de l’arrivée de Tesla avant qu’on ne développe davantage le marché américain, mais ce serait pourtant le cas. En 2013, on créerait donc deux stations entre les villes, qui permettront aux utilisateurs de la route de compléter le voyage de 542 kilomètres avec leur véhicule électrique. Deux recharges seront certes requises, mais ce ne serait pas si dramatique compte tenu l’état actuelle des choses.
L’ambition du PDG, Elon Musk, est toutefois beaucoup plus grande : à partir de 2015, les utilisateurs des voitures Tesla devraient être en mesure d’atteindre toutes les principales villes américaines et canadiennes ! Même l’axe Montréal-Québec sera couvert, avec une station qui serait très probablement implantée à la station du Madrid 2.0
Une mauvaise nouvelle pour les concurrents de l’entreprise
Comme les autres voitures électriques ne seront pas compatibles avec les stations de Tesla, on peut dire que certains constructeurs risquent de voir leurs parts de ventes de voitures électriques chuter. L’entreprise annonçait même récemment la vente d’un modèle à seulement 40 000$ dans les prochaines années : pour une aussi belle voiture, le prix devient assez attrayant !
Du côté d’un concessionnaire Honda, vous trouverez presque uniquement la Fit EV pour s’imposer dans la catégorie des électriques, affichant une consommation de 1.9 litres d’essence aux 100 kilomètres. Cette marque de voitures étant probablement la préférée des canadiens à l’heure actuelle, il sera intéressant de voir comment elle s’adaptera à l’agressivité de son jeune compétiteur. Les alliances seraient-elle possibles entre les manufacturiers pour adapter les voitures au réseau supercharger ? L’histoire ne dit pas quelle est la position de Tesla sur le sujet, mais il y a de sérieux doutes à avoir là-dessus.